sunao katabuchi

Petite expo Dans un recoin de ce monde

Le film de Sunao Katabuchi fait parler de lui en France en ce moment. Du coup j’en profite pour poster quelques photos d’une petite expo d’images originales tenue dans le cinéma Theatre Shinjuku en décembre dernier. Outre ces images, on pouvait aussi y voir quelques objets utilisés pendant l’ère Shôwa.

Quant à mon ressenti, si j’aime l’ensemble du film, j’apprécie tout particulièrement une scène d’explosion vers la fin. Je trouve cette scène fatidique à la fois horrible et triste, mais menée avec suffisamment d’imagination pour ne pas la rendre trop choquante pour les enfants. (En tout cas, nettement moins choquante que le Pikadon de Renzo Kinoshita. Celle ci hante encore mes cauchemars…). J’aimerais bien comprendre comment Katabuchi est parvenue à ce résultat. Je songeais au point de vue de l’héroïne à partir d’une description d’une victime d’une bombe, sinon de La bombe. En tout cas, cette scène me vient en tête chaque fois que je repense au film, si bien que j’aimerais aussi l’étudier sur le plan technique.

Allez, place à l’expo !

Pour info, ce magazine s’appelle Fujin Club (Le club des femmes). Il est publié pour la première fois en 1920, avec une interruption en 1945. Je n’ai guère besoin de mentionner son lectorat, mais au moins son slogan : Onna no yorokobi, tsuma no shiawase : Le plaisir d’être une femme, le bonheur d’être une épouse. (On est pas là pour polémiquer…). Le magazine prépublie des romans et des essais. On y trouve Yayoi Yoshioka parmi ses auteur(e)s, elle s’est longuement battue pour le droit des femmes, est devenue la 27e femme médecin du pays, ouvert son école de médecine à Tôkyô, préconisé l’importance de l’éducation sexuelle, et participé au mouvement Clean Elections amenant au droit de vote des femmes japonaises. A ses côtés se trouve un certain Ryûnosuke Akutagawa, romancier et suicidaire… Fujin Club est l’un des quatre plus grand magazine pour femme d’avant-guerre aux côtés de Fujin Gahô, Fujin Kôron et Shufu no Tomo.

Le fameux Prix de la Paix du festival international du film d’animation d’Hiroshima.